Le pluralisme de la presse en danger

Jeudi 20 décembre à 21H00 , à l'initiative de la CGT-SGLCE, était organisée une soirée débat. 
Lors de cette rencontre, les salariés de la coopérative presstalis (ex-NMPP), qui distribue 75% de le presse en France,  ont pu exposer les conséquences du plan social décidé par leur direction. Aujourd'hui, Presstalis compte 2 500 salariés. 
Avec ce plan social, c'est la moitié de ses effectifs soit 1250 emplois, qui doit être supprimée. Outre cette saignée d'emploi, c'est le pluralisme de la presse, un des piliers nécessaire de l'expression de la démocratie, qui est en jeu. 
Ici encore, c'est le programme du Conseil National de la Résistance qu'on tente de détricoter. En effet en 1947, Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (futures presstalis) étaient fondées afin de garantir aux titres de presse une diffusion nationale, équitable et économiquement viable. 
Aujourd'hui c'est cette égalité de traitement entre les titres de presse mais aussi entre les lecteurs qui est attaquée. 
Pourtant des solutions existent: comme la nécessité de revoir les aides à la presse. Les syndicats réclament depuis des mois l'ouverture de négociations tripartites avec l'Etat et leur direction. Mais ceux-ci restent sourds à ces appels.
Marie-George Buffet (députée PCF de Seine-Saint-Denis) a dernièrement sollicité une audience auprès du 1er Ministre à ce propos, mais celui-ci a poliment refusé.
Dans ce dossier, éminemment politique, les salariés ont eu tout le temps d'exposer l'ensemble de cette problématique au groupe Front de Gauche du Conseil Générale 54 notamment. 
Étaient présents pour le CG 54: André Corzani, président du groupe FDG, Serge De Carli, Jean-Pierre Minella, Christophe Sonrel et Michel Mariuzzo. Patrick Hatzig Vice-président communiste de la région Lorraine, était également autour de la table, tout comme René Bourgeois Maire de Varangéville. A leurs cotés, Christian Poirson, Julie Meunier et Yohann Lemare pour la section PCF de Nancy. 

En revanche, pour le Parti socialiste, seul le conseiller général du canton de Jarville était présent: M.Mangin. Rappel lui a été formulé quant aux capacités d'interventions de l'Etat dans ce dossier.

Les élus communistes/Front de Gauche et la section PCF de Nancy, ont réitéré leur soutien aux salariés de Presstalis, luttant pour leur emploi mais également pour la défense de la liberté d'expression en France, intimement liée à une diffusion équitable de l'ensemble des titres de presse sur le territoire.







Première Marx night!





La première soirée des Marx nights a bien eu lieu ce jeudi à la brasserie Saint Epvre. Au programme un débat sur la lutte anti fasciste suivi d'un concert des Roosters.

Nous étions une cinquantaine à débattre de la lutte antifasciste. Christian, ancien membre du bureau national de Ras l'front et Yann, jeune adhérent du Parti communiste ont commencé par définir ce qu'est le fascisme d'un point de vue idéologique et historique. Puis la parole s'est libérée et le débat s'est tout de suite lancé. Les différents intervenants ont surtout voulu parler du concept de Nation. Quelle Nation défend le PCF ? Quelle Nation veulent les fascistes ? Peut-on être de gauche et défendre la Nation ? Grâce à ces questions nous avons pu exposer la vision révolutionnaire de la Nation que défend le PCF : une Nation politique reposant sur les valeurs universalistes de la Révolution française de 1789, tandis que les formations fascistes défendent une Nation ethnique et religieuse qui n'a jamais existé dans notre pays. De nombreux antifascistes de Nancy étaient venus, le débat a été parfois vif sur le rôle du PCF dans la lutte antifasciste, mais il fut très intéressant et nous les remercions d'être venus. En effet nous ne voulions surtout pas d'un débat convenu où tout le monde est d'accord sur tout.

Après une première partie de soirée sérieuse, mais tout de même autour d'une bonne mousse, les débatteurs ont laissé place aux musiciens du groupe « les Roosters ». Un groupe que nous avions déjà invité sur notre stand de la fête de l'Humanité en septembre dernier, parce qu'ils sont bons tout simplement.
Cette soirée était la première d'une série d'autres Marx nights, où vous pourrez retrouver l'esprit sérieux, détendu puis festif que les communistes (et peut-être vous) affectionnent particulièrement. Nos remerciements vont naturellement à la brasserie Saint Epvre, aux participants, aux Roosters, aux débatteurs et aux organisateurs avec une dédicace à Heloïse qui s'est beaucoup investie dans cet événement.
A la prochaine!










Après le temps des cadeaux





Le patronat, qui fustige le « coût du travail » au nom
de la compétitivité, a obtenu un crédit d'impôt sans
condition dès l'an prochain. Le gouvernement, qui n'a pas résisté à la mobilisation patronale, ferait bien de se rappeler qu'il a été élu grâce au vote des salariés et devrait répondre à leurs exigences plutôt qu'à celles du Medef et compagnie. D'ailleurs, Laurence Parisot n'a pu cacher son enthousiasme et a malgré tout demandé au gouvernement plus de célérité à mettre en oeuvre sa principale exigence : la réduction de ce qu'elle nomme « coût du travail ». Méfiante, elle craint que la démocratie l'emporte sur l'économie. On ne sait jamais ...




Le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) doit permettre de réduire de 6%
ce fameux « coût du travail ». Il est calculé sur la masse salariale brute versée dans
l'année et s'applique sur les salaires de 1 à 2,5 fois le Smic. Rien ne conditionne ce crédit.
Toutes les entreprises sont concernées, y compris celles qui privilégient la rentabilité du
capital au détriment des investissements productifs et licencient. Elles pourront choisir
d'investir ce gain pour la recherche, la formation, les salaires ou les dividendes des
actionnaires. A leur guise, car c'est un crédit sans garanties. Cela permettrait aux
entreprises, avec une montée en charge sur trois ans, une réduction d'impôts de 10
milliards en 2014 sur l'exercice fiscal 2013, 15 en 2015 et 20 en 2016. Pas assez intense
pour le Medef qui en voulait au minimum 30. Seul un quart des 20 milliards reviendrait à
l'industrie.
















En revanche, le gouvernement qui a supprimé la TVA dite sociale pour l'injustice qu'elle induit et pour son inefficacité, entend financer cette mesure par une hausse de la TVA, le taux normal augmentant de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10%, tandis que celui sur les produits de première nécessité serait abaissé à 5%. Les ménages seraient doublement pénalisés : leur pouvoir d'achat diminuerait à cause de la hausse de la TVA (7 milliards d'euros) et de la fiscalité écologique (3 milliards d'euros). De plus, la baisse des dépenses publiques se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics et par de nouvelles pressions sur les agents de l'Etat, des collectivités et de la Sécurité sociale. Cette mesure risque donc de peser sur le potentiel de la croissance économique et sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat et la réponse aux besoins sociaux.


Ce nouveau cadeau s'ajouterait aux 172 milliards annuels de niches fiscales et sociales
dont bénéficient les entreprises et dont l'efficacité en termes d'emplois et d'investissements
productifs n'a toujours pas été examinée sérieusement. Alors qu'en trente ans, la masse
salariale des entreprises a été multipliée par 3,6 pendant que la somme des dividendes
versés aux actionnaires était multipliée par 20. C'est la première cause de la baisse des
investissements et de la désindustrialisation.
La popularité de François Hollande baisse et ce n'est pas son oeuvre de pédagogie lors de
sa conférence de presse qui a rassuré le monde du travail.



Le chômage monte, non seulement en France mais dans toute l'Europe, l'aggravation de la crise, la dégradation de l'emploi et du pouvoir d'achat, les conséquences des politiques d'austérité, ne font que mettre en lumière à quel point il est urgent d'apporter des réponses différentes, alors même que le patronat en réclame d'avantage et cherche à s'appuyer sur la crise pour obtenir plus de flexibilité et de nouvelles baisses du « coût du travail ».
Les solutions existent pour en finir avec cette société injuste et inégalitaire, à nous
d'imposer d'autres choix.
Daniel
Section de Nancy du PCF




Les Européens et la Palestine


Etant donné l'actualité sur Florange nous n'avions pas pu informer de notre point de vue sur la situation palestinienne.



Le président Abbas a obtenu de l'Onu que la Palestine bénéficie du statut d'Etat observateur. Le gouvernement israélien s’y oppose et les EtatsUnis le soutiennent, d'où la guerre, n'ayons pas peur des mots, qui a été déclenchée contre la Palestine en novembre. Il en sera toujours ainsi tant que les Européens n'auront pas pris leurs responsabilités. Ils doivent s'approprier ce dossier essentiel pour la paix, et sans attendre.
La méthode de la négociation tripartite est un échec permanent et la résurrection  sans  fin  du  processus  de  paix  contribue  à  maintenir  une dangereuse inertie. De quoi a peur le gouvernement de l'Etat d'Israël ? De la paix ?




La section du Parti communiste français de Nancy et sa banlieue se félicite de la décision de l'ONU. Elle exige la reconnaissance pleine et entière dans les meilleurs délais de la Palestine et de son peuple.












L’accord Mittal-gouvernement est un renoncement à l’ambition d’une relance durable du site de Florange





Après l’annonce du gouvernement, les hauts fourneaux de Florange vont rester à l’arrêt. De nombreux emplois sur le site continuent d’être menacés. Le gouvernement parle d’absence de plan social mais donnerait son feu vert à des reclassements et des pré-retraites financés sur fonds publics. Voilà la vérité sur l’accord annoncé entre Mittal el le gouvernement. C’est de la part du gouvernement un renoncement à l’ambition d’une relance durable du site. Les fumeuses promesses d’investissements de Mittal, contraires à tous ses actes, ne sont en rien une garantie. Mittal continue de jouer les sites français et belges, les uns contre les autres.
Le PCF comprend la colère des salariés et élus locaux devant cette démission de la puissance publique. L’accord Mittal-gouvernement ne peut en aucun cas être un point final au dossier de Florange ni à celui de l’ensemble de la filière sidérurgique française. Les salariés ne doivent pas être à nouveau abandonnés aux griffes de Mittal. Je demande la mise en place immédiate d'un comité national pluraliste associant syndicats, élus locaux, parlementaires, Etat, industriels et banques pour continuer dans la transparence à construire les solutions industrielles d'avenir inexistantes après cet accord.

Pierre LAURENT,
secrétaire national du PCF
1er décembre 2012