Appel au premier mai!

La section de Nancy du PCF appel à la mobilisation le 1er Mai.

L'élection de Hollande et surtout la défaite de Sarkozy le 6 mai ont éclairci l'avenir et ouvert de nouvelles perspectives pour les travailleurs. Pourtant le changement que nous souhaitons tous et que nous continuons à appeler de nos vœux tarde à se montrer. De nos discussions avec les habitants de la région il en ressort que le gouvernement se situe dans la continuité avec la droite de Sarkozy, ainsi beaucoup de promesses de campagnes semblent s'éloigner ne laissant place qu'a la déception et la résignation.

Le PCF n'a jamais été dupe et n'a jamais lâché la pression après la victoire. Pendant l'été nous étions présents pour demander l'interdictions des licenciements boursiers et une hausse des salaires. Par la suite les combats se sont enchainés, contre le traité européen, contre l'application du rapport Gallois, pour le marriage pour tous et contre l'accord MEDEF CFDT.

Un an après sa défaite la droite reviens encore plus dure et hargneuse, n'hésitant pas défiler avec des intégristes religieux et autres groupuscules d'extrême droite, montrant les crocs face à une gauche hésitante. En même temps une grave attaque est menée contre les droits des salariés : un ANI qui nous veut du mal.

Devant ces déceptions et ces menaces, il est nécessaire que la gauche se rassemble autour de ses valeurs fondamentales : emplois, salaires, retraites et dans l'urgence dire non au recul des droits des salariés. C'est pour cela que nous appelons à la mobilisation populaire le 1er mai, le grand jour des travailleurs, tâchons de ne pas le manquer, ou plutôt, tâchons de ne pas nous manquer !


 Marx et Lenine réflechissent au premier mai...





















 Les communistes comme d'habitude seront au rendez vous!









"L'ennemi c'est la finance"

Je veux mettre les banques au service de l'économie et je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l'investissement et à l'emploi, de leurs opérations spéculatives » promettait François Hollande durant la compagne présidentielle.


Qu'en est-il aujourd'hui ? Discuté depuis février, le projet de loi de « séparation et de régulation des activités bancaires » doit être examiné en seconde lecture avant d'être définitiveme On peut affirmer qu'il y a beaucoup d'insuffisances dans ce projet qui ne réduira en rien les activités spéculatives. La future loi n'assurera ni le financement de l'activité, ni le financement de l'emploi. Alors que la récession s'installe en Europe et que les crédits bancaires se tarissent pour nombre d'entreprises, la finance a renoué avec les profits,  et les activités spéculatives ont repris de plus belle. Les néolibéraux et le capital financier n'ont tiré aucun enseignement de ce qui s'est passé en 2008 et continuent à nous imposer leur modèle en faillite.

Le projet de loi est pourtant ambitieux et se résume en quatre objectifs :

1)  changer le secteur en profondeur, faire référence en Europe et refondre notre paysage bancaire
pour les vingt prochaines années afin d'éviter une situation identique à celle de 2008 et la faillite de
banques, qui provoquerait une récession majeure pour l'économie;

2) éviter l'utilisation de l'argent public pour sauver des activités purement spéculatives, achats
d'actifs toxiques, par exemple ;

3)  préserver les dépôts des épargnants ;

4)  remettre la finance au service de l'économie et non du sien;

Des objectifs louables car sans encadrement et sans loi, le secteur bancaire et financier continue
comme avant : volatilité accrue, bonus, raréfaction des crédits aux PME et crises de liquidité comme
en 2011.
Afin d'éviter des distorsions dans une même entité, la loi prétend donc séparer les activités de
crédit et de dépôt, des activités de marchés financiers. D'abord pour protéger les dépôts de la
clientèle mais aussi parce que l'Etat qui garantit l'activité de dépôt, apporte du coup une garantie
aux activités de marché. Cette garantie de l'Etat permet à la banque d'emprunter à moindre coût
et l'encourage à spéculer au détriment du financement de l'économie. Au prétexte que le modèle
de banque universelle (dépôt + marché) aurait mieux résisté à la crise, le projet de loi se refuse
à séparer le paysage bancaire en deux : d'un coté les banques de dépôts, de l'autre, les banques
d'affaires. Il opte pour le cantonnement des activités spéculatives ou risquées. C'est à dire que ces
activités doivent être isolées au sein d'une filiale autonome dédiée.

Cette filiale autonome en matière de fonds propre ne saurait exposer la maison-mère au-delà d'un
seuil fixé à 10 % de ses fonds propres. La banque holding ne pourrait renflouer sa filiale au-delà
de cette limite. Ce qui représente tout de même 7,5 milliards d'euros pour une banque comme BNP
Paribas.
De plus, comme le relève l'économiste Frédéric Lordon, le règlement de la Banque de France pourrait
permettre que le secours apporté par la holding à sa filiale puisse dépasser largement le seuil de
10%.
Maintenant, comment définir les critères de séparation et déterminer une activité de marché

risquée ? Le projet de loi retient le critère principal de l'utilité au financement de
l'économie. C'est vague et les banquiers jureront la main sur le cœur que toutes leurs activités sont
utiles à ce financement.

L'utilité au financement est elle même définie par le fait qu'une transaction doit être réalisée avec
un client. Or toutes les opérations, y compris les plus spéculatives sont réalisées avec des clients.
Pourtant, c'est en fonction de ce principe que l'ensemble des opérations qui contribuent à répondre
à la demande des acteurs économiques sera maintenu dans la banque commerciale. Que ces acteurs
soient des entreprises, de riches particuliers, ou de purs spéculateurs (hedge fund, cds, etc...)
qui seront considérés comme clients. Fort de ce critère, la spéculation pourra continuer à être
alimentée par le crédit lié aux dépôts des usagers des banques, par la création monétaire et elle
bénéficiera de fait de la garantie de l'Etat.

Comme le Medef pour le CICE et l'ANI, les banquiers ont pleuré et ont été entendus.  Du coup,
cette loi ronflante ne changera pas grand chose et interviendra à minima. Les banques universelles
continueront à prêter aux hedges funds, exposant aux risques les dépôts du public. Et les quelques
précautions que prétend introduire le texte n'apportent aucun changement et donc aucune
restriction nouvelle aux pratiques à risques.  Il faudrait obliger les banquiers à revenir à leur
métier : le financement par le crédit des activités productives et l'emploi.
Malheureusement, ce projet de loi est bien muet à ce sujet.

« L'ennemi, c'est la finance » disait Hollande. Il veut la combattre avec une épée en plastique mou.



On est bien loin du Pôle financier public revendiqué par le Parti communiste.

Daniel,
Section de Nancy


« Contre la finance et l’austérité, marche citoyenne pour la 6ème République »


La lamentable affaire Cahuzac n’est pas seulement la faillite d’un homme. C’est celle de la Cinquième République et des politiques entièrement soumises au règne de la finance.
Alors que le pays s’enfonce dans la crise, il est urgent de rompre avec les politiques d'austérité en France comme en Europe, d’en finir avec le dogme de la réduction des dépenses publiques qui appauvrit les peuples et la domination des actionnaires qui licencient pour accroître leurs profits. Il faut donner la priorité à l’emploi, aux services publics et au partage des richesses pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux.
Il est urgent d’en finir avec ces institutions issues d’une époque révolue. D’année en année, l’abstention, la défiance et le dégoût envers le système politique ne cessent de progresser. Cette Constitution érige en vertu l’irresponsabilité devant le peuple, admis à voter sur les grandes orientations nationales une fois seulement tous les cinq ans. Elle installe un bipartisme qui enferme les choix du pays. Elle a permis la forfaiture du traité de Lisbonne en violation du « non » des Français au Traité constitutionnel européen de 2005 puis la ratification sans débat populaire du traité Merkozy contrairement aux engagements du candidat Hollande. Elle est le moyen d’imposer au pays des politiques d’austérité fauteuses de chômage et de pauvreté alors qu’elles sont insupportables au grand nombre et de plus en plus contestées au sein même de l’actuelle majorité parlementaire. Elle bloque tout changement qui pourrait mettre à bas la petite oligarchie en place et son ordre social conforme aux intérêts de la finance. Elle se dit garante d’un « pouvoir fort » mais ne fait rien face à la finance, face à l’Europe austéritaire, face aux délocalisations.
Pour instaurer une démocratie véritable, il est temps de fonder une nouvelle République. Pour en finir avec la domination des marchés financiers, nous avons besoin de la souveraineté du peuple, seule à même de viser l’intérêt général. Pour abolir les privilèges oligarchiques de notre temps, il nous faut une démocratie qui repose sur l’implication et la mobilisation des femmes et des hommes, la construction de nouveaux rapports de forces favorables aux travailleurs et aux citoyens. Il faut une Sixième République, décidée souverainement par toutes et tous, et l’élection d’une Assemblée constituante.
Parce que l’affaire Cahuzac n’est pas une crise passagère, les propositions du président de la République ne sont pas à la hauteur. Elles n’arrêteront pas la décomposition accélérée des institutions. Déjà la droite et l’extrême droite en profitent pour tenter de mettre en échec le mariage pour tous et faire reculer l’égalité. Une véritable refondation démocratique et sociale du pays à travers un processus constituant s’impose. Nous appelons donc toutes les forces de gauche, écologistes et du mouvement social favorables à ces objectifs, toutes les citoyennes et tous les citoyens attachés à l’égalité à marcher le 5 mai prochain contre la finance et l’austérité, pour la Sixième République. Il est temps que le peuple s’en mêle.

Stan Connex : les chauffeurs grévistes défendent les intérêts des Nancéiens

La section de Nancy du Parti communiste français appelle les Nancéiens à soutenir les chauffeurs du réseau Stan Connex

Lundi 8 avril, les salariés du réseau Stan Connex sont en grève. Ils défendent le service public mis à mal depuis quinze ans par les choix opérés à la CUGN. Les dépenses consenties pour le tram continuent à peser sur le budget des transports publics. Conséquence : entre la CUGN et Stan Connex, le contrat a été calculé au plus juste, pour ne pas dire au minimum. Donc le parc des véhicules se détériore, les conditions de travail se détériorent, le climat social à l'intérieur de l'entreprise se détériore.
Les milliers de passagers transportés chaque jour sont les premiers à subir les conséquences de ce qui se passe à l'intérieur de l'entreprise Stan Connex. Ce qui est en cause, c'est la qualité du service public apporté chaque jour aux Nancéiens. Ce sont les salariés grévistes qui défendent l'intérêt des Nancéiens.


Christian POIRSON
secrétaire de la section de Nancy du PCF


Le préavis de grève court du 8 avril au 30 septembre.
Les revendications :
• Remise en cause et dénonciation des accords et usages au sein de l'entreprise
• Discrimination envers les ouvriers exploitation et technique (sur les coefficients)
• Détérioration du parc véhicules et conditions de travail (réseau actuel)
• Détérioration des conditions de travail et service public (avec le futur réseau)
• Climat social
• Organisation et restructuration dans l'entreprise