Hommage à Pierre Sémard

Demain à 11 heures 30, rue Pierre sémard, se déroulera le 70ème anniversaire de l'assassinat par les nazis de notre camarade communiste 
Pierre Sémard. 

Comme chacun le sait (peut-être pas les plus jeunes) le Secrétaire de la CGTU Cheminots d'avant guerre, Membre du Comité central du PCF, livrés par la police de Vichy aux allemands, exécuté par la Gestapo le 7 mars 1942, nous a laissé un message d'espoir sur la justesse de notre combat politique et sur la nécessité de l'engagement communiste.
Militant ouvrier aux prises avec un temps, qui c'est vrai, n'est pas le nôtre, nous bénéficions tous encore aujourd'hui du courage, de la lucidité et du sacrifice d'Hommes comme Pierre Sémard. Demain, pendant quelques minutes, à l'angle de la Rue Pierre Sémard et du boulevard Joffre au centre-ville de Nancy, nous pourrons réfléchir justement à ce temps où un militant, parce qu'il était du côté du monde du travail, parce qu'il était militant puis dirigeant syndical ET communiste, était condamné à passer tant de mois de sa vie en prison. Révoqué du chemin de fer plusieurs fois, arrêté puis détenu plusieurs fois dans les geôles françaises pour son combat contre les guerres et jugé en tant qu'élu, pour infraction au décret qui ordonnait la dissolution du PCF, il fut condamné à 3 ans de prison en 1939. Alors qu'il est emprisonné, il apprend l'arrestation de sa femme, en août 1941, puis celle de sa fille début 1942, ce qui en dit long sur le rôle des femmes dans la Résistance, sur la place légitime, indispensable qui devrait être la leur, pas seulement à l'occasion du 8 mars d'ailleurs, mais partout, dans les instances politiques, les administrations, le service public, l'ensemble de l'activité économique du pays.
N'oublions pas qu'il y aura bientôt, un an, le 8 mars 2011, à Nancy, celui qui est devenu depuis notre candidat à la présidentielle, tenait meeting à Nancy et qu'hier encore, sur le petit écran, la femme candidate d'un front qui n'est pas le nôtre, s'est abaissée en reniant le droit à l'avortement dans notre pays. Pour Pierre Sémard, la suite est plus connue, il ne sera pas libéré en 1942 mais transféré de Bourges au camp d'internement de Gaillon. Le 6 mars, il est incarcéré à Evreux et fusillé dès le lendemain, au titre d'otage, à la demande des autorités allemandes.

J'écris cela pour que l'on sache se souvenir de la dureté des combats d'hier et que ceux d'aujourd'hui, doivent être dirigés contre nos ennemis de classe et concentrer toute notre énergie militante.
En souhaitant vous côtoyer demain à Nancy, je vous livre en réflexion, certaines déclarations et les dernières paroles de notre camarade Pierre Sémard :"Il y a eu et il y a aura toujours des divergences de vues entre camarades de combat" à propos de Trostky...et puis avant de succomber sous les balles, sa dernière lettre :

" Chers amis,
Une occasion inespérée me permet de vous transmettre mon dernier mot, puisque dans quelques instants je serai fusillé. J'attends la mort avec calme. Je démontrerai à mes bourreaux que les communistes savent mourir en patriotes et en révolutionnaires. Ma dernière pensée est avec vous, camarades de lutte, avec tous les membres de notre Grand Parti, avec tous les Français patriotes, avec les héroïques combattants de l'Armée Rouge et son chef, le grand Staline. Je meurs avec la certitude de la libération de la France.
Dites à mes amis, les cheminots, que ma dernière volonté est qu'ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis.
Les cheminots me comprendront ; ils m'entendront ; ils agiront; j'en suis convaincu.
Adieu, chers amis, l'heure de mourir approche. Mais je sais que les nazistes, qui vont me fusiller, sont déjà vaincus et que la France saura poursuivre le grand combat.
Vivent l'Union Soviétique et ses Alliés ! Vive la France.
Pierre SÉMARD."

Il serait dommage que d'autres s'approprient cet héritage.... Donc pour tous celles et ceux qui
peuvent se libérer, rendez-vous demain à Nancy.
Bien fraternellement,
Jean-Michel

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