La CES et la flexisécurité : une escroquerie CFDT – CFTC - CFE/CGC à dénoncer

section de Nancy

14 février 2013

La CES et la flexisécurité :
une escroquerie CFDT – CFTC - CFE/CGC à dénoncer

La CFDT, La CFE-CGC et la CFTC qui militent pour la transposition intégrale de l’accord instaurant la flexisécurité qu’ils ont signé avec le MEDEF, prétendent agir dans le cadre du syndicalisme européen représenté par la Confédération européenne des syndicats (CES).
C’est une escroquerie intellectuelle.
En réalité, la négociation sur la révision de la directive temps de travail, entre la CES (Confédération européenne des syndicats) et les organisations patronales européennes, s’est terminée sur un échec en décembre 2012. Ce projet de directive visait à «donner aux entreprises et aux États membres une plus grande flexibilité dans la gestion du temps de travail», tout en prétendant garantir «un niveau élevé de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs».
Depuis fort longtemps, la CES met en garde les confédérations syndicales membres contre les accords qui allient la précarité à de soi-disant avantages pour les travailleurs.

Ainsi, John Monks, Secrétaire général de la CES déclarait le19 janvier 2011 aux ministres des Finances de l’Union européenne :
« La Confédération européenne des syndicats (CES) rappelle que la flexibilité du marché de l’emploi ne crée pas davantage d’emplois. La flexibilité favorise simplement le travail précaire, élimine les bons emplois, et crée des inégalités importantes et croissantes. »
« La flexibilité du marché de l’emploi est à la base de la crise : en l’absence de croissance de la demande générée par des salaires décents et des contrats stables, l’accroissement de la dette a pris le relais et a fait progresser la demande globale. Lorsque cet accroissement de la dette s’est effondré, il a plongé l’économie et le système financier dans le chaos : les pratiques de travail précaire ont plongé l’Europe dans la crise… »

De même, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré le 25 mai 2012 :
« Nous nous félicitons du récent intérêt des dirigeants européens pour la croissance. Il semble désormais évident pour tous que l’austérité est un échec. Soyons cependant prudents avec ce revirement de situation. Si tous parlent de croissance, les propositions pour la relancer s’opposent. Les nouveaux adeptes de la croissance plaident en faveur d’une croissance par des réformes structurelles. Ces réformes ne sont qu’un autre terme pour plus de déréglementation, plus de flexibilité, pour moins de services publics, en somme pour plus de précarité. La croissance que nous prônons est toute autre. Nous voulons une relance par l’investissement, par les hausses salariales. »

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