LE PIGEONNIER DU MEDEF


Ces fameux pigeons ont pris dernièrement leur envol sur internet pour s'opposer à l'article 6 du projet de loi de finance et le Medef s'est empressé de constituer une interpatronale. Ces « entrepreneurs », qui se sont baptisés - « we are geonpi », ça fait moderne, sont plus motivés par leur cupidité que par leurs projets. Un vrai porteur d'idées, de solutions, d'innovations, ne serait pas arrêté par une taxation légitime en république solidaire. A noter que les pigeons sont des oiseaux pique-assiette qui chient sans vergogne sur nos monuments et sur les piétons.


De quoi s'agit-il ? Pour rapprocher la fiscalité des revenus du capital et celle des revenus du travail et afin de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu qui, ces vingt dernières années a fondu comme neige au soleil, l'article en question propose d'imposer au barème progressif (même s'il en manque) de l'impôt sur le revenu les plus-values réalisées lors de la vente d'actions, de titres d'organismes de placements collectifs et de parts de société. Une
mesure de justice fiscale qui traite les revenus selon leur montant et non selon leur origine. Évidemment, cela se traduirait pour certains par un plus à payer puisque ces plus-values n'étaient imposées qu'au taux unique de 19%. Le « mouvement de défense des entrepreneurs français » en émoi, brandit le taux « confiscatoire » de 60% - soit le taux maximum d'imposition auquel sont soumis les revenus dépassant les 150 000 euros, augmenté des 15,5% de cotisations sociales. Et ces pauvres volatiles de crier au vol et de promettre une hécatombe de start-up et la fuite des investisseurs spoliés de leurs gains « légitimes ». C'est ainsi que Laurence Parisot a emboîté le pas des pigeons en constituant ce qu'elle appelle « une première historique » avec son interpatronale, regroupant vingt organisations pour demander le retrait de cet article. Elle entend donc peser sur les débats et satisfaire les exigences de la haute-bourgeoisie et autres néolibéraux pour réduire les dépenses publiques, raccourcir les plans sociaux et transférer les charges des entreprises vers les ménages.
D.M.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand on passera à l'action en France ? Il serait temps....fessons le vite vite vite !Et cette fois 24h sur 24 7 sur 7 avec casque intégrale et batte de baseball et une organisation.



Des incidents ont éclaté mercredi soir à Madrid, Barcelone (Espagne) et à Lisbonne (Portugal) à la fin des défilés qui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes contre l’austérité.

Espagne

À Madrid, la police, déployée en masse, a riposté à des jets de projectiles, pierres, bouteilles de verre et pétards près du Congrès des députés. Les manifestants se sont dispersés en allumant sur leur passage des feux de poubelles et de barricades, provoquant l’intervention des pompiers, ou brisant des vitrines comme celles de deux agences bancaires.

Par la suite, les affrontements se sont poursuivis près de la gare d’Atocha où des petits groupes ont cassé les vitrines d’au moins deux magasins et d’un arrêt de bus. La police a chargé en tirant des balles de caoutchouc par terre et en l’air.

À Barcelone, où la manifestation a réuni des dizaines de milliers de personnes, la police a aussi tiré des balles de caoutchouc pour disperser un groupe de jeunes qui étaient parvenus, devant la cathédrale, à incendier une fourgonnette de police avec un cocktail molotov.

Au total, 142 personnes ont été interpellées en Espagne lors de cette journée et 74 blessées, dont 43 policiers, selon le ministère de l’Intérieur

Portugal

À Lisbonne, la police portugaise a chargé mercredi soir des contestataires rassemblés devant le Parlement. Les forces de l’ordre ont repoussé les manifestants à coups de matraque après avoir été pendant une heure environ la cible de jets de pierres et de bouteilles.

Ces incidents ont fait 48 blessés légers, dont 27 manifestants et 21 policiers, selon un bilan provisoire dressé dans la soirée par les forces de l’ordre, qui ont interpellé sept personnes.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Austerite.-Incidents-en-fin-de-manifestations-en-Espagne-et-Portugal_39382-2133095_actu.Htm

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…
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Marc Denoyer a dit…

Personnellement, je pense que c'est au Parlement d'examiner les projets de textes. C'est leur travail. Les citoyens les ont élus pour cela. Donc, si les citoyens avaient vraiment confiance en leur choix, ils laisseraient les parlementaires faire leur travail librement et ne formuleraient pas des avis comme celle-ci.