Rappel
des faits : Elaboré en juin 1999, et signé depuis par
quarante-sept pays, le processus de Bologne vise à unifier les systèmes
d'enseignement supérieur Européen. Depuis une dizaine d'année, il a surtout,
sous couvert, et d'harmonisation, et de mobilité des étudiants, entraîné la
mise en place de réformes à visée néolibérale, dénoncée par une bonne partie de
la communauté universitaire.
En France, le processus de Bologne s'est
traduit par l'instauration du système LMD ( Licence-Master-Doctorat ) qui a,
entre autres, cassé le cadre national des diplômes, accentué le mise en
concurrence des filières et le poids des entreprises dans le contenu des
formations . Loin de freiner ce mouvement, le dernier " Rapport
d'exécution " du processus de Bologne, adopté en mars dernier par le
Parlement européen, poursuit dans cette même logique de libéralisation de
l'enseignement supérieur. Seuls les députés du groupe de la européenne gauche
unitaire - GUE - et de la gauche verte nordique - GVN - regroupant communistes
et progressistes, ont voté contre.
Marion Guenet
Secrétaire
générale de l'Union des étudiants communistes cite :
Le bilan du processus de Bologne est
désastreux pour les étudiants et pour les jeunes diplômés de toute l'Europe
avec la réforme LMD ( Licence- Master- Doctorat ), on nous parlait
d'harmonisation de nos formations. or, force est de constater que, aujourd'hui,
seules les politiques de régressions
sociales - augmentation des frais d'inscription, casse des services
publics... ) sont en harmonie.
On voit bien que l'ambition de développer la
mobilité étudiante est un véritable échec en l'absence totale d'encadrement
structurel et financier, seuls 2 % des étudiants de France y ont accès, le plus
souvent dans les grandes écoles où les moyens financiers sont les plus
grands. Le mot fort du bilan de ce
processus est :
" déréglementation ". Les
diplômés n'obtiennent pas la même reconnaissance d'une université à une autre
en France, alors d'un pays à l'autre, c'est bien pire.
Ainsi, il faut lancer un plan de lutte
contre les inégalités sociales et la ségrégation.
Depuis 10 ans, le coût de la vie étudiante n'a cessé
de grimper.
C'est un véritable frein à la démocratisation des
études supérieures.
Coût : 2434 euros mensuels
A l'Université : 30 %
ont des parents assez pourvus ;
21 % ont des
parents ouvriers ou employés.
L'élitisme s'est accru dans les CPGE :
Les grandes écoles ont deux fois moins d'enfants de classe populaires qu'en
1970.
73 % des étudiants déclarent exercer une
activité salariée à côté de leurs cours;
La solution serait une "
ALLOCATION D'AUTONOMIE " prenant en compte toutes les dépenses nécessaires
à l'étudiant.
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