Alors que la presse remplit ses colonnes des taxes sur les sodas, cigarettes ou sur les plus grosses fortunes, l’annonce de la nouvelle taxe sur les mutuelles reste trop discrète. La communiquante « taxe sur les riches » rapportera 200 millions d’euros seulement, alors que la nouvelle taxation brutale des garanties santé qui touchera l’ensemble des Français, s’élèvera à 1,2 milliard d’euros. Une sacrée idée de la justice…
Cette mesure, Valérie Rosso-Debord en est l’une des instigatrices. Elle ose la nommer «un ISF sur les réserves considérées comme excessives » des mutuelles. Une insulte quand on voit que sous le mandat de Sarkozy, les impôts des plus riches ont plus que diminué, que les grandes entreprises se sont vues exonérées de milliards et que le gouvernement a renfloué les banques quasiment gratuitement !
Cette caricature de politique est lourde de conséquences. En taxant les mutuelles, qui n’auront d’autres choix que de répercuter le coût de cette augmentation sur leurs adhérents, le gouvernement prend le risque que les cas de renoncement aux soins, déjà trop nombreux, explosent et que se multiplie le mouvement de démutualisation. Cela, les communistes ne le laisseront pas faire.
4 millions de « sans mutuelle »:
--> 4 millions : c’est le nombre de personnes qui n’ont pas
de complémentaire santé.
--> 547 euros : c’est le reste à charge par personne et par an
d’un assuré en 2008. Il était de 217 euros en 1980.
--> 10 % : c’est la part que représente une complémentaire
santé dans le revenu des ménages les plus pauvres
(– de 800 euros par personne).
--> 10,5 % : c’est la part de femmes au foyer qui n’ont pas
de couverture complémentaire.
--> 30 % : c’est le nombre de personnes sans mutuelle
qui renoncent à se soigner.
--> 76 % : c’est la part de cadres qui bénéficient d’une mutuelle d’entreprise, contre seulement 58 % des ouvriers.
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